Beaucoup de leaders politiques qui jouissent du pouvoir croient dur comme fer qu’ils sont dotés d’un cadeau ou d’un don que seul le Seigneur peut leur offert. L’invincibilité ! Tout homme raisonnable et réaliste et qui a le pied sur terre sait que l’invincibilité prend sa racine de la fiction, de la mythologie et du surréalisme. Des exemples. Il y a eu plusieurs. Un demi-siècle de cela, on a vu la chute et la disparition mystérieuse du Führer, puis les têtes les plus sanguinaires que les autres et qui semaient la terreur comme s’ils y avaient que cela comme routine, commencèrent à tomber. Pour mentionner que quelques-uns, il y a Slobodan Milosevic, Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, entre autres.
Aujourd’hui, l’histoire ou plus précisément, celle de la république Italienne se souviendra de l’homme aux sourire séducteur, en la personne de Sylvio Berlusconi.  L’homme qui était, jadis, adoré, idolâtré, l’homme dont tout le monde avait instauré une confiance aveugle et une admiration majestueuse en lui est aujourd’hui devenu aussi indésirable qu’un rat des égouts. Triste fin pour cet homme dont les italiens surnommaient fièrement ‘Le Chevalier’. Un chevalier, certes, mais qui est renvoyé aux oubliettes pour ses innombrables frasques, dont il en a fait sa réputation.
Après avoir balayé les pays arabes, voilà que le vent du changement a mis le cap pour l’Europe où il a déjà fait preuves. George Papandreou, l’ancien premier ministre de la Grèce s’est vu infliger une raclée pour sa mauvaise gestion de l’économie et maintenant c’est Lucas Papademos qui a pris le flambeau du pays originaire des jeux olympiques. L’intensité du vent du changement est d’ores et déjà passée à un niveau supérieur pour ainsi devenir une tempête qui n’épargne plus les canards boiteux qui s’agrippe au pouvoir. Pas plus tard qu’hier, Sylvio Berlusconi en a fait les frais.
Faisons le portrait de l’ancien homme fort de l’Italie. Issu d’une famille de la classe moyenne, Sylvio Berlusconi est né le 29 septembre 1936. L’homme en question était un homme d’affaire qui a pour gout le succès. Selon le magazine Forbes, sa fortune est estimée à 9 milliards de dollar. Monsieur Berlusconi a un faible pour les délits. Paradoxalement, en tant qu’homme à caractère public, il détient un record de ayant trait à la justice. Les démêlés avec la justice, il en a connu beaucoup. 23 au total, sans rater les liens avec la mafia, les fraudes fiscales, diffamation, corruption, avec récemment le fameux scandale à caractère sexuel que l’on nommait RubyGate.
Ayant assis sur le fauteuil premier-ministériel à 3 reprises, le voilà contraint de plier bagages. Le 12 novembre 2011, c’est le jour où le leader conservateur a été poussé à soumettre sa lettre de démission au Président de l’Italie. Sylvio Berlusconi qui n’est pas inconnu dans le monde des affaires a des intérêts dans de divers compagnies, notamment dans le fameux club de football AC Milan, Mediaset (une groupe de presse), agence de publicité, cinéma, des compagnies opérant dans le domaine des  finances, des assurances et des banques, pour mentionner que quelques-unes.
En parfait harmonie avec feu Mouammar Kadhafi et Vladimir Putin, il est devenu la risée de l’Europe, plus précisément des dirigeants Européens, à l’instar de Nicolas Sarkozy et la Chancelière allemande, Angela Merkel. Il était un homme politique hors de l’ordinaire. Défrayer la chronique était devenu son terrain de jeu. Il était devenu le centre d’attraction des médias et dès lors, il n’a cessé de faire couler beaucoup d’encre de par ses comportements obscènes et qui laissent à désirer. La semaine dernière, le concerné a perdu le pouvoir après qu’une motion de blâme ait été voté contre lui. On lui reprochait d’avoir mis le pays dans un piteux état économique avec des dettes frôlant même la banqueroute et aussi à cause de ses scandales qui n’ont pas fini de tacher l’image de l’Italie.
Sylvio Berlusconi, l’homme au sourire éclatant sera à tout jamais la seule personnalité politique à avoir attribuée le titre du Chevalier Incontesté des Scandales et des Frasque.
‘Bon débarras’, jubilent les Italiens !